Des Souris et des Hommes

Au moment où j’écris ces mots, 2016, « Des Souris et des Hommes » termine ses dernières dates de tournée… Mon coeur se serre à la pensée de cette équipe incroyable, magnifique, courageuse et soudée, dirigée par Jean-Philippe Evariste et Philippe Ivancic, que j’ai eu le bonheur d’accompagner à la direction d’acteurs. Des années de représentations, c’est dire à quel point ce chef-d’oeuvre de Steinbeck parle au coeur des gens…
Combien de représentations exactement ? Plusieurs centaines, probablement. Beaucoup de théâtres parisiens, petits ou grands : le Théâtre 13, le Théâtre 14, le Théâtre de la Michodière, le Théâtre du Palais-Royal…Et inlassablement, la même troupe de mêmes acteurs au service de cette histoire d’hommes. Il nous manque les merveilleux Jacques Herlin et Henri Déus, plus quelques compagnons à quattre pattes, de sacrés cabots…
Juste envie de dire merci. Merci aux garçons de m’avoir proposé cette aventure de troupe qui nous a, je crois, tous changés.

Pendant la grande dépression des années 30, deux hommes, George et Lennie, parcourent les grands espaces californiens à la recherche de travail. Ils entretiennent le même rêve : acquérir le pécule qui leur permettra d’acheter une petite ferme, synonyme de liberté et de paix. George, petit, vif et réfléchi, apparaît comme le protecteur de l’infantile Lennie. La simplicité d’esprit de ce doux colosse aux mains dévastatrices leur attire souvent des histoires qui les obligent à fuir et à différer sans cesse la réalisation de leur rêve, jusqu’au moment où Lennie commet l’irréparable. Pour lui éviter le lynchage, George décide alors de sacrifier lui-même son seul ami et renonce, par ce geste, à leur rêve commun.