Immense succès de Eric-Emmanuel Schmitt, la pièce est toujours en tournée en 2025 avec l'auteur devenu le merveilleux interprète de ce spectacle.
- Auteur(e)
Eric-Emmanuel Schmitt
- Mise en Scène
Anne Bourgeois
- Production
Théâtre Rive Gauche
MA Prod
Nouvelle Scène (Diffusion)
Première/Création le 12-04-2012
Lieu : Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaîté, Paris, 75014, Tournée
Quelques notes de Anne Bourgeois
Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran est un récit initiatique, drôle, tendre et philosophique qui a fait le tour du monde et qui est inscrit dorénavant dans l’émotion intime de chacun d’entre nous. Écrit à l’origine pour le comédien et metteur en scène Bruno Abraham-Kremer, ce monologue théâtral a peu à peu gagné d’autres interprètes dans divers pays du monde avant d’être adapté au cinéma.
Un adulte raconte son adolescence meurtrie, ses blessures et sa rencontre avec un homme bon et simple qui deviendra son père adoptif. Il s’agit d’un processus de guérison dont la dimension spirituelle a bien plus à voir avec l’élévation de soi-même qu’avec les religions.
Néanmoins le narrateur s’appelle Moïse : son enfance de petit garçon juif abandonné par sa mère, délaissé par un père dépressif, lequel finira par mettre fin à ses jours, s’éclaire d’une lumière salvatrice lorsqu’il devient ami avec l’épicier arabe de la rue Bleue. En fait, Monsieur Ibrahim est un musulman d’inspiration soufie, qui distille entre deux boîtes de conserve ses sages conseils pleins d’amour au jeune Momo. La vie de l’adolescent se transforme alors en un hymne cocasse à l’humanité où chaque être qui croise son chemin devient aimable. Mais si l’adolescent reçoit tout de Monsieur Ibrahim, ce qu’il lui rend est immense…
Eric-Emmanuel Schmitt est un homme de rencontres. Celle qu’il a faite avec Francis Lalanne les a naturellement conduits vers l’essentiel : partager ensemble un texte qui ne peut être porté que dans la délicatesse, l’humilité et la jubilation du jeu. L’acteur s’éprouve à la fois lui-même, mais il éprouve également le jeune Momo, le Momo d’aujourd’hui, Monsieur Ibrahim, Brigitte Bardot, des prostituées, des paysages, des parfums, des danses… Dans le spectacle de cette existence réconciliée avec elle-même, il y a de l’innocence, de l’humour et beaucoup de ludisme ; le voyage est concret mais le spirituel est partout.
Un adulte raconte son adolescence meurtrie, ses blessures et sa rencontre avec un homme bon et simple qui deviendra son père adoptif. Il s’agit d’un processus de guérison dont la dimension spirituelle a bien plus à voir avec l’élévation de soi-même qu’avec les religions.
Néanmoins le narrateur s’appelle Moïse : son enfance de petit garçon juif abandonné par sa mère, délaissé par un père dépressif, lequel finira par mettre fin à ses jours, s’éclaire d’une lumière salvatrice lorsqu’il devient ami avec l’épicier arabe de la rue Bleue. En fait, Monsieur Ibrahim est un musulman d’inspiration soufie, qui distille entre deux boîtes de conserve ses sages conseils pleins d’amour au jeune Momo. La vie de l’adolescent se transforme alors en un hymne cocasse à l’humanité où chaque être qui croise son chemin devient aimable. Mais si l’adolescent reçoit tout de Monsieur Ibrahim, ce qu’il lui rend est immense…
Eric-Emmanuel Schmitt est un homme de rencontres. Celle qu’il a faite avec Francis Lalanne les a naturellement conduits vers l’essentiel : partager ensemble un texte qui ne peut être porté que dans la délicatesse, l’humilité et la jubilation du jeu. L’acteur s’éprouve à la fois lui-même, mais il éprouve également le jeune Momo, le Momo d’aujourd’hui, Monsieur Ibrahim, Brigitte Bardot, des prostituées, des paysages, des parfums, des danses… Dans le spectacle de cette existence réconciliée avec elle-même, il y a de l’innocence, de l’humour et beaucoup de ludisme ; le voyage est concret mais le spirituel est partout.
En Résumé
À Tel-Aviv, il y a quelques années, les partisans de la paix de deux côtés s’emparèrent de Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran : le théâtre national d’Israël présenta longtemps cette pièce un soir en arabe, un soir en hébreu.
Or nous entrons dans une zone de turbulences encore plus fortes que lorsque ce texte fut créé en 1999 : l’islamophobie s’est développée sans complexe, l’antisémitisme a repris du poil de la bête, l’ignorance de l’autre n’apparaît plus comme un défaut. Aujourd’hui, on se replie sur son identité comme on se cache dans une armure. Beaucoup ont alors pensé que Monsieur Ibrahim nous manquait, avec sa sagesse souriante inspirée du soufisme, ainsi que Momo, ce garçon solitaire en quête d’amour. Ces deux-là voient d’abord un être humain en l’autre, pas seulement un juif, un arabe, un musulman, un français, un étranger. Ils nous racontent un univers coloré de tendresse et de respect, nourri par la première forme de la tolérance : la curiosité.
Or nous entrons dans une zone de turbulences encore plus fortes que lorsque ce texte fut créé en 1999 : l’islamophobie s’est développée sans complexe, l’antisémitisme a repris du poil de la bête, l’ignorance de l’autre n’apparaît plus comme un défaut. Aujourd’hui, on se replie sur son identité comme on se cache dans une armure. Beaucoup ont alors pensé que Monsieur Ibrahim nous manquait, avec sa sagesse souriante inspirée du soufisme, ainsi que Momo, ce garçon solitaire en quête d’amour. Ces deux-là voient d’abord un être humain en l’autre, pas seulement un juif, un arabe, un musulman, un français, un étranger. Ils nous racontent un univers coloré de tendresse et de respect, nourri par la première forme de la tolérance : la curiosité.
Distribution
- Francis Lalanne
- puis
- Eric-Emmanuel Schmitt
Équipe
- Scénographie
- Nicolas Sire
- Lumière
- Laurent Béal
- Musiques et Sons
- Jacques Cassard
- Costume
- Pascale Bordet
Galerie d'Images
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