- Auteur(e)
Sophie Forte
- Mise en Scène
Anne Bourgeois
- Production
Yves Lemonnier
Niark Productions
Première/Création le 07-09-2006
Lieu : Comédie Bastille
5, rue Nicolas Appert, Paris, 75011, France
Quelques notes de Anne Bourgeois
La comédie de Sophie Forte, Sur le Fil, nous donne à voir deux êtres humains qui nous ressemblent, magnifiques d’émotions contenues, de différences inacceptables, d’appétits inassouvis et si peu doués pour le bonheur qu’ils en sont cocasses, vulnérables, adorables…
A la suite d’une banale erreur téléphonique, ce qui n’était qu’un incident domestique se transforme en un merveilleux accident du destin : il aime le tempérament de son invisible interlocutrice, elle est séduite par son humour et le charme de sa voix. C’est pourquoi ils vont se rappeler, s’espérer, se fantasmer, s’accrocher à cette relation téléphonique comme à une dernière chance d’un amour possible. Mais la réalité a-t-elle sa place dans ce monde aseptisé où l’on peut se rêver tel qu’on n’est pas ? Combien de temps peut-on aimer quelqu’un qui ne s’incarne pas ou qui n’a pas de prise sur votre image ? Vont-ils enfin se voir, se toucher, poursuivre la rencontre dans le monde réel ?
Romantique, cette désopilante comédie de Sophie Forte ? Sans doute, puisque chaque spectateur se prend à rêver à l’inévitable face à face en chair et en os des deux amoureux des ondes… Actuelle, cette fable sur l’incommunicabilité ? Plus que jamais si l’on se réfère au nombre grandissant des personnes qui vivent leurs plus belles rencontres via l’ordinateur. Humaniste, ce duo marginalisé par ses complexes en tous genres ? Certainement, puisque le thème de toutes les différences en est le moteur, traité sans complaisance et même avec une grande âpreté par l’auteur. Bouleversante, cette tragi-comédie sur l’impossible rencontre ? Certes, et pour notre plus grand plaisir, car la pièce prend sur la fin un virage inattendu qui transforme nos éclats de rire en une petite boule qui nous serre la gorge… Philosophique alors, cette leçon de soi ? Probablement, puisqu’on nous montre que l’on ne peut pas se sauver de soi-même…
Le ton est joyeux, les dialogues enlevés, la détresse drôlement cachée derrière les voix qui se séduisent : nous sommes dans le théâtre de la vie, avec son cortège de vérités et de mensonges, de pudeurs qui viennent tout compliquer, et avec surtout, dans l’écriture de Sophie Forte, la grisante sensation que le monde peut aller mieux, qu’il existe bien une fraternité universelle dont le rire est la façade, même s’il demeure des portes que l’on n’ouvrira jamais.
A la suite d’une banale erreur téléphonique, ce qui n’était qu’un incident domestique se transforme en un merveilleux accident du destin : il aime le tempérament de son invisible interlocutrice, elle est séduite par son humour et le charme de sa voix. C’est pourquoi ils vont se rappeler, s’espérer, se fantasmer, s’accrocher à cette relation téléphonique comme à une dernière chance d’un amour possible. Mais la réalité a-t-elle sa place dans ce monde aseptisé où l’on peut se rêver tel qu’on n’est pas ? Combien de temps peut-on aimer quelqu’un qui ne s’incarne pas ou qui n’a pas de prise sur votre image ? Vont-ils enfin se voir, se toucher, poursuivre la rencontre dans le monde réel ?
Romantique, cette désopilante comédie de Sophie Forte ? Sans doute, puisque chaque spectateur se prend à rêver à l’inévitable face à face en chair et en os des deux amoureux des ondes… Actuelle, cette fable sur l’incommunicabilité ? Plus que jamais si l’on se réfère au nombre grandissant des personnes qui vivent leurs plus belles rencontres via l’ordinateur. Humaniste, ce duo marginalisé par ses complexes en tous genres ? Certainement, puisque le thème de toutes les différences en est le moteur, traité sans complaisance et même avec une grande âpreté par l’auteur. Bouleversante, cette tragi-comédie sur l’impossible rencontre ? Certes, et pour notre plus grand plaisir, car la pièce prend sur la fin un virage inattendu qui transforme nos éclats de rire en une petite boule qui nous serre la gorge… Philosophique alors, cette leçon de soi ? Probablement, puisqu’on nous montre que l’on ne peut pas se sauver de soi-même…
Le ton est joyeux, les dialogues enlevés, la détresse drôlement cachée derrière les voix qui se séduisent : nous sommes dans le théâtre de la vie, avec son cortège de vérités et de mensonges, de pudeurs qui viennent tout compliquer, et avec surtout, dans l’écriture de Sophie Forte, la grisante sensation que le monde peut aller mieux, qu’il existe bien une fraternité universelle dont le rire est la façade, même s’il demeure des portes que l’on n’ouvrira jamais.
En Résumé
Une banale erreur téléphonique peut faire basculer une vie. Son humour va la séduire, son tempérament va le charmer. Un texte d'une drôlerie acerbe, servi avec justesse par Sophie Forte (également auteur) et Philippe Sivy.
Distribution
- Sophie Forte
- Philippe Sivy
Création
- Décor
- Charlie Mangel
- Lumière
- Fabrice Kebour
- Musiques et Sons
- Antoine Sahler
Galerie d'Images
(Navigation)