- Auteur(e)
Eric Assous
- Mise en Scène
Anne Bourgeois
- Production
ArtsLive
Première/Création le 17-11-2014
Lieu : Atrium de Chaville
3, parvis Robert-Schuman, Chaville, 92370, France
Quelques notes de Anne Bourgeois
Ma quatrième collaboration avec Monsieur Alain Delon!
C’est une aventure qui m’est arrivée dans la douleur, car Alain avait déjà joué cette pièce deux ans plus tôt. A ce moment-là je n’étais malheureusement pas libre pour les accompagner lui et sa fille dans cette création qui avait été inventée pour eux par notre regretté Eric Assous. J’en étais malade, Alain Delon en était très fâché, mais j’avais signé bien en amont pour un autre spectacle et pas question pour moi de répéter autre chose en même temps qu’une pièce avec Alain. L’auteur et moi avions donc convaincu la star de travailler avec le célèbre et talentueux Jean-Luc Moreau, qui avait monté bon nombre de pièces d’Assous et dont il était très proche. Une première version a donc vu le jour, sans moi, au Théâtre des Bouffes Parisiens.
Quelque temps plus tard, lorsque pour la première fois de sa vie, Alain Delon a envisagé de partir en tournée et de vivre avec Anouchka cette si belle aventure du « un jour, une ville », il s’était brouillé avec Jean-Luc Moreau… Richard Caillat (le premier et seul producteur avec qui Alain a eu envie de tenter l’expérience de la tournée), l’auteur et moi-même, avons tout fait pour reconnecter la star et le metteur en scène initial, mais rien n’y fit…
Monsieur Delon m’a donc demandé une nouvelle mise en scène, puisqu’il n’était pas question de voler quoi que ce soit au metteur en scène d’origine. Nous avons donc totalement recréé le spectacle : nouvelle scénographie, nouveau travail, nouvelle direction d’acteurs…
Alain, Anouchka et Elisa ont joué le jeu magnifiquement : oublier la mémoire des corps, des intonations, réinventer les rapports, imaginer différemment leurs personnages…Et puis Julien, magnifique comédien, est venu rejoindre la distribution et créer avec les acteurs de nouveaux repères.
Je garde le souvenir d’Anouchka serrant son père dans ses bras juste avant que le rideau ne se lève : cette complicité douce et infiniment respectueuse entre les deux partenaires ; l’un dévorant l’autre des yeux aux saluts, ne cessant de se remercier ; Les yeux d’Alain sur sa fille en essayage costumes, devant cette robe rouge tellement féminine : il n’a jamais désapprouvé, il nous faisait confiance, mais il recevait à chaque seconde le sujet de la pièce comme un coup de poing : son enfant était devenue une femme.
Et puis, bien sûr, je les ai accompagnés en tournée, chaque fois que j’ai pu : bonheur incommensurable de voir Alain découvrir ces milliers de spectateurs venus lui dire qu’ils l’aimaient ; le voir prendre possession du plateau tôt l’après-midi et, en immense professionnel qu’il est, arpenter son décor qui n’avait jamais exactement les mêmes dimensions, réadapter ses déplacements…; observer Alain s’asseoir aux mauvaises places, demander aux directeurs des salles de ne pas vendre celle-là, ni celle-là, par respect pour le public. Je crois qu’Alain a été très heureux de découvrir ce que c’est qu’une tournée théâtrale. Le public était sincèrement fou de bonheur qu’il ait « fait tout ce chemin pour les voir », comme ils disaient… Et c’était réciproque.
C’est une aventure qui m’est arrivée dans la douleur, car Alain avait déjà joué cette pièce deux ans plus tôt. A ce moment-là je n’étais malheureusement pas libre pour les accompagner lui et sa fille dans cette création qui avait été inventée pour eux par notre regretté Eric Assous. J’en étais malade, Alain Delon en était très fâché, mais j’avais signé bien en amont pour un autre spectacle et pas question pour moi de répéter autre chose en même temps qu’une pièce avec Alain. L’auteur et moi avions donc convaincu la star de travailler avec le célèbre et talentueux Jean-Luc Moreau, qui avait monté bon nombre de pièces d’Assous et dont il était très proche. Une première version a donc vu le jour, sans moi, au Théâtre des Bouffes Parisiens.
Quelque temps plus tard, lorsque pour la première fois de sa vie, Alain Delon a envisagé de partir en tournée et de vivre avec Anouchka cette si belle aventure du « un jour, une ville », il s’était brouillé avec Jean-Luc Moreau… Richard Caillat (le premier et seul producteur avec qui Alain a eu envie de tenter l’expérience de la tournée), l’auteur et moi-même, avons tout fait pour reconnecter la star et le metteur en scène initial, mais rien n’y fit…
Monsieur Delon m’a donc demandé une nouvelle mise en scène, puisqu’il n’était pas question de voler quoi que ce soit au metteur en scène d’origine. Nous avons donc totalement recréé le spectacle : nouvelle scénographie, nouveau travail, nouvelle direction d’acteurs…
Alain, Anouchka et Elisa ont joué le jeu magnifiquement : oublier la mémoire des corps, des intonations, réinventer les rapports, imaginer différemment leurs personnages…Et puis Julien, magnifique comédien, est venu rejoindre la distribution et créer avec les acteurs de nouveaux repères.
Je garde le souvenir d’Anouchka serrant son père dans ses bras juste avant que le rideau ne se lève : cette complicité douce et infiniment respectueuse entre les deux partenaires ; l’un dévorant l’autre des yeux aux saluts, ne cessant de se remercier ; Les yeux d’Alain sur sa fille en essayage costumes, devant cette robe rouge tellement féminine : il n’a jamais désapprouvé, il nous faisait confiance, mais il recevait à chaque seconde le sujet de la pièce comme un coup de poing : son enfant était devenue une femme.
Et puis, bien sûr, je les ai accompagnés en tournée, chaque fois que j’ai pu : bonheur incommensurable de voir Alain découvrir ces milliers de spectateurs venus lui dire qu’ils l’aimaient ; le voir prendre possession du plateau tôt l’après-midi et, en immense professionnel qu’il est, arpenter son décor qui n’avait jamais exactement les mêmes dimensions, réadapter ses déplacements…; observer Alain s’asseoir aux mauvaises places, demander aux directeurs des salles de ne pas vendre celle-là, ni celle-là, par respect pour le public. Je crois qu’Alain a été très heureux de découvrir ce que c’est qu’une tournée théâtrale. Le public était sincèrement fou de bonheur qu’il ait « fait tout ce chemin pour les voir », comme ils disaient… Et c’était réciproque.
En Résumé
Entre un père et une fille, la séparation est inéluctable. Un jour, elle part avec un autre, il faut l’accepter. Pas facile de donner à un inconnu ce qu’on a de plus précieux… Julie a 20 ans. Elle rêve de liberté et d’émancipation. Et en plus elle est amoureuse. Seulement voilà, elle vit seule avec son père. Veuf depuis douze ans, il n’a nullement l’intention de voir Julie quitter la maison. Alors, elle lui propose un marché. Lui présenter son amoureux et faire la connaissance dans la même soirée de la femme que son père voit de temps à autre.
Eric Assous a trouvé un argument de choix avec une plume habile et sans céder à la facilité dans cette comédie sensible écrite sur mesure pour Alain et Anouchka Delon. Les parents se retrouveront dans ce conflit des générations traité de façon humoristique et tendre. Vous aurez la chance d’assister à l’éclosion d’une comédienne de très grand talent.
Eric Assous a trouvé un argument de choix avec une plume habile et sans céder à la facilité dans cette comédie sensible écrite sur mesure pour Alain et Anouchka Delon. Les parents se retrouveront dans ce conflit des générations traité de façon humoristique et tendre. Vous aurez la chance d’assister à l’éclosion d’une comédienne de très grand talent.
Distribution
- Alain Delon
- Anouchka Delon
- Elisa Servier
- Julien Dereims
Équipe
- Assistante à la mise en scène
- Clémentine Pons
- Décors
- Claude Pierson
- Lumière
- Jean-Luc Chanonat
- Costumes
- Alexandra Konwinski
- Musiques et sons
- Jacques Cassard
Galerie d'Images
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